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Merveilles de la Renaissance en Val de Loire

Au musée des Beaux Arts d'Orléans, fraîchement repeint, nous nous attardons essentiellement dans le cabinet des pastels.Madame Luquet, spécialiste du pastel, nous explique les fonds...

Mardi 4 juin 2019

Au musée des Beaux Arts d’Orléans, fraîchement repeint, nous nous attardons essentiellement dans le cabinet des pastels.Madame Luquet, spécialiste du pastel, nous explique les fonds (papier vergé, parchemin, toile), les poudres et les craies fragiles nécessitant la protection d’un verre sur ces ravissants portraits du XVIIIème.

Les œuvres de l’artiste orléanais Jean-Baptiste Perroneau (1715-1783) sont nombreuses mais aussi celles de Chardin, Maurice-Quentin de La tour, Jean Valade. Après le déjeuner au Parc floral de la Source, nous avons rendez-vous au château de Talcy, manoir de campagne qui fût l’écrin idéal offert à Ronsard pour courtiser Cassandre Salviati.Il lui écrivit 182 sonnets.Entouré de jardins clos de murs, on y respire la douceur de vivre.Encore quelques kilomètres et nous nous installons pour deux nuits au château de la Rozelle Mercredi, nous avons la chance d’être reçus par le directeur, Jean-Louis Sureau, qui nous fait visiter le château d’Amboise, première expression de la Renaissance en Val de Loire.Avec François Ier l’art est au service de la politique.A l’abri de la pluie nous commençons par la chapelle Saint-Hubert où se trouve la sépulture de Léonard de Vinci.Puis Mr Sureau nous présente les différents occupants du château jusqu’à l’Emir Abd el-Kader qui y fût emprisonné.En souvenir des 25 membres de sa famille décédés au château, le jardin d’Orient est créé en 2005. Nous ne pourrons en profiter , la météo étant vraiment trop humide.Sur l’ancienne route Paris-Madrid, le château de Montpoupon est habité par la même famille depuis 1857. Passionnés de vénérie, les propriétaites ont installé dans les communs le musée du veneur.Pour reprendre des forces, nous faisons une halte délicieuse au château de Chissay. Puis le château de Valençay nous attend. Monsieur Cros, passionné et passionnant y fait revivre Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, Prince de Bénévent : sa force de travail, son art de la diplomatie , mais aussi son goût pour les arts et les divertissements.A la suite de l’entrevue de Bayonne en 1808, les princes espagnols Ferdinand et Carlos sont emprisonnés à Valençay pendant 6 ans.Le merveilleux petit théâtre sera construit pour les divertir. Nous terminons la visite par cette salle décorée à main levée par Cicéri qui effectua également les décors du petit théâtre de Compiègne. Jeudi, toute la journée est consacrée au château de Chambord.François Ier, roi bâtisseur, lance les chantiers de Saint Germain-en-Laye, Villers-Cotterêts, transforme Fontainebleau, agrandit Blois et Amboise…autant de symboles éclatants de sa magnificence.Mais à la naissance du dauphin, le roi veut un monument à la gloire de sa dynastie et ce sera Chambord.Le résultat est un défi architectural, magnifiquement inutile et inhabitable car construit dans un marais froid et humide.Mr Fourier, notre guide très érudit, nous explique les symboles, les emblèmes (la cordelière, la salamandre, le « F »…), le module de base qu’est le diamètre du grand escaliet et cette montée vers les terrasses, perchées dans le ciel telles la Jérusalem céleste.L’exposition « l’utopie à l’oeuvre » illustre bien que Chambord est d’abord une allégorie du royaume et le rêve d’un roi.A la mort de François Ier, en 1547, Chambord est inachevé. Le château ne sera terminé que sous le règne de Louis XIV.L’après midi, nous flânons à notre gré avant de rentrer sur Paris et Compiègne.